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La psychothérapie sous toutes ses formes

C’est un traitement par des moyens psychologiques, qui se fait par des entretiens réguliers, individuels ou en groupe, avec un psychothérapeute. La durée du traitement varie de quelques mois à quelques années. Elle peut être pratiquée seule ou associée à d’autres thérapeutiques (ex: prescription de médicaments). C’est un contrat librement accepté entre la personne et le psychothérapeute, dans le respect du secret professionnel et reposant sur une alliance thérapeutique.

Mécanismes d’action

La psychothérapie vise à améliorer l’état de la personne et/ou à prévenir des rechutes. Il y a différentes techniques, choisies en fonction du type de souffrance et du souhait de la personne. Les techniques de psychothérapies sont fondées sur la parole, associée ou complétée par des médiations instrumentales ou corporelles. Les psychothérapies se déroulent dans un cadre précis défini par le thérapeute: lieu, modalités, durée et fréquence des séances.

Qui peut en bénéficier?

La psychothérapie s’adresse à des personnes de tous les âges, aux couples et aux groupes familiaux. Elle peut aider toute personne ayant une souffrance psychique, exprimée par des symptômes tels que: angoisse, tristesse, crise de panique, phobies, obsessions, dépression, idées suicidaires, perte de confiance en soi, isolement, inhibition, difficultés relationnelles, troubles alimentaires, troubles sexuels ou troubles du sommeil.

Trois caractéristiques:

Les thérapies comportementales et cognitives se distinguent ainsi des autres thérapies par certaines caractéristiques :

·      l’accent mis sur les causes actuelles du comportement problème ;

·       le changement durable du comportement est évalué, et considéré comme un critère majeur de réussite de la thérapie ;

·      les procédures de traitement sont décrites objectivement et sont donc reproductibles par d’autres thérapeutes pour des patients ayant des difficultés similaires.

Thérapies comportementales et cognitives (TCC)

Les thérapies comportementales et cognitives sont des prises en charge de la souffrance psychique reposant sur une méthodologie directement issue de la méthode expérimentale appliquée au cas particulier d'une personne. Maintenant, largement connues tant du grand public que des professions de la santé, elles sont préconisées dans le traitement de troubles psychologiques variés. Plus que les techniques qu'elles emploient, elles ont l'avantage de proposer une modélisation du fonctionnement humain basée sur les théories de l'apprentissage. Ainsi, le postulat de base des TCC considère un comportement inadapté [par exemple une phobie] comme la résultante d'apprentissages liés à des expériences antérieures survenues dans des situations similaires, puis maintenus par les contingences de l'environnement.

La thérapie visera donc, par un nouvel apprentissage, à remplacer le comportement inadapté par un comportement plus adapté correspondant à ce que souhaite le patient. Le thérapeute définit avec le patient les buts à atteindre et favorise ce nouvel apprentissage en construisant une stratégie thérapeutique adaptée. 

Une efficacité vérifiée

Que les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’adressent aux adultes ou aux enfants, la communauté scientifique reconnaît non seulement leur efficacité supérieure dans la gestion de nombreux troubles psychiatriques mais aussi recommande leur mise en œuvre pour faire face à bon nombre de situations cliniques. Les études montrent une nette efficacité des TCC:

·      Dans la prise en charge des troubles anxieux (TOC, phobie sociale, phobie spécifique, TAG, agoraphobie et trouble panique, ESPT), associées ou non à un traitement médicamenteux,

·      Dans la prise en charge des troubles de l'humeur, associés aux antidépresseurs pour les formes les plus sévères et plus efficaces seules dans les formes les plus atténuées.

·      Dans la prise en charge de la schizophrénie et des TED notamment sur les aspects de remédiation, d’acquisition des habiletés sociales et de la gestion des émotions.

Rappelons que les TCC, ne résolvent pas miraculeusement tous les problèmes, mais qu’elles sont avant tout issues d'une approche transdiagnostique que le thérapeute a pu mener. Cela va lui permettre de proposer les outils les plus adaptés au regard des différents objectifs définis avec à son patient dans le cadre de la relation thérapeutique en vue d’améliorer sa qualité de vie.

Des techniques diversifiées

Aujourd’hui, une des spécificités lorsque l’on mène une TCC est l’application de différentes techniques. D’abord comportementales dans les années 50 dans la mesure où le comportement observable seul était suffisant pour comprendre la souffrance psychologique, elles se sont enrichies au fur et à mesure du temps des réflexions cliniques intégrant des approches cognitivo-émotionnelles. Elles s’attachent à considérer dorénavant l’impact que les émotions ressenties ainsi que les pensées qu’un individu a, à propos de lui-même, de son avenir et de son environnement peuvent avoir sur sa manière d’être dans son environnement.

Dans le cadre de sa formation, le thérapeute a appris à utiliser de nombreuses techniques (désensibilisation systématique, techniques d’exposition variées, relaxation, entraînement aux habiletés sociales…) qu’il choisira d’utiliser en fonction du patient et des résultats publiés pour des troubles similaires.  

Vers de nouvelles perspectives

Un autre domaine en développement est la médecine comportementale qui vise à instaurer et à maintenir des comportements favorables à la santé : gestion du stress, réduction des comportements tabagiques et alcooliques, amélioration de l’observance médicamenteuse et prévention. Par le biais de la relaxation et du biofeedback, la médecine comportementale s’intéresse aussi à d’autres pathologies : céphalées de tension, tics, douleurs chroniques… Soumises aux règles de l’évaluation et des études contrôlées comme d’autres disciplines scientifiques, les thérapies comportementales et cognitives continuent d’évoluer. De nouveaux domaines d’application sont à venir.

Aujourd’hui, elles constituent un ensemble riche et cohérent qui permet de venir en aide à un nombre important de patients.

La Pleine Conscience

La pleine conscience est un état de conscience qui résulte du fait de : 

Elle consiste en une focalisation de l’attention sur des objets physiques et mentaux comme ancrage à l’instant présent : sensations corporelles, perceptions sensorielles, pensées, émotions qui se succèdent, avec :

 

Issue de pratiques de méditation traditionnelles qui trouvent leurs origines dans le bouddhisme Thevada et Mahoyana, en Inde, depuis 2500 ans, la méditation pleine conscience a suscité depuis la 2nd moitié du 20ème siècle, l’intéret du monde occidental .

La méditation bouddhiste vise à prendre conscience que la source de nos souffrances provient non pas de causes extérieures mais des mouvements de notre esprit:

"Lorsque nous vivons inconsciemment, incapables de voir vraiment le monde qui nous entoure, notre vie peut être comparée à un train fou" (Thich Nhat Hanh, 2009).

La méditation pleine conscience proposée au sein des consultation en est une application laïque et scientifiquement validée. Ces indications en psychiatrie vont de la prévention de la récidive dépressive à la prise en charge des troubles anxieux, bipolaires, du comportement alimentaire et addictifs.

    • non-jugement : sans intervention des jugements ou interprétations et des réactions affectives qui les accompagnent habituellement, 

    • acceptation : accepter sans chercher à retenir/rejeter la sensation désagréable (vivre plutôt qu’éviter); 

    • Compassion : solliciter la bienveillance envers soi-même

  • Pleine conscience :

    • porter son attention,

    • Intentionnellement,

    • au moment présent, 

    • sans juger,

    • sur l’expérience qui se déploie moment après moment. 

Dunes de sable

L'Hypnose médicale

  • Le processus hypnotique est défini comme un processus dynamique de conscience modifiée, différent de l’état de vigilance habituel, attesté en imagerie cérébrale comme une hyperactivation de réseaux neuronaux, notamment attentionnels, dans le plan complet des connections neuronales, le connectome (activation différente et plus importante que celle lors de l’état de veille habituel).

  • Ce processus est naturel, présent chez chacun et pouvant être travaillé par apprentissage. C’est celui de l’évasion de l’esprit, suspendu hors du temps, par exemple lors de lectures de romans, de procédures automatisées comme la conduite automobile, ou encore pendant la contemplation de paysages naturels.

  • Votre thérapeute, par des techniques d’activation de conscience, vous permettra d’induire ce processus, avec hyper-éveil des sensations, et vous accompagnera par un travail suggestif et métaphorique, afin que vous puissiez mobiliser vos ressources et créer les conditions d’un réaménagement, d’un lâcher prise, vous permettant de vous rapprocher de votre objectif. 

  • La personne en état hypnotique peut percevoir autrement sa réalité et ainsi modifier la façon dont il la perçoit et la vit.

  • La encore, comme dans toute psychothérapie, le bénéfice de la prise en charge est issu principalement du travail du patient entre les séances, par la reproduction de séances d’auto-hypnose. 

  • Votre thérapeute vous proposera ce processus hypnotique après expertise de votre situation, si celui-ci lui semble bénéfique pour vous. Habituellement, 3 à 5 séances permettront de savoir si la méthode est adaptée au patient. Puis est convenue un nombre de séances, possiblement rééavulé au long de la prise en charge, espacées d’une à deux semaines.

  • Les champs d’application du processus hypnotique concernent la prise en charge de la douleur et l’anesthésie, les troubles psychopathologiques (en premier lieu les troubles anxieux, addictifs, les symptômes fonctionnels dits somatoformes et psychosomatiques) et la gestion des émotions au sens large.

Thérapie de couple et familiale systémique

Apparues dès la fin des années 1940, les approches systémiques englobent diverses écoles de pensée qui se caractérisent toutes par une conception du symptôme comme étant une propriété émergeant d‘un système dont les éléments sont en interaction. Ainsi, la famille est envisagée comme un système à l‘intérieur duquel les membres s‘influencent mutuellement. Pour le thérapeute systémicien, c’est au cœur de ces interactions qu’apparaissent les symptômes pathologiques qui auront à leur tour une influence sur le fonctionnement du système. Pour surmonter la crise, le système devra se réorganiser et ses membres seront amenés à revoir leurs comportements les uns envers les autres. Les interventions thérapeutiques d’orientation systémique, allant des interventions brèves à la thérapie familiale formelle, porteront donc sur les facteurs qui maintiennent la crise et les symptômes. Le rôle du thérapeute sera de déstabiliser les dynamiques familiales en faisant preuve d’originalité et d’ouverture pour favoriser l’émergence de comportements nouveaux. Particulièrement étudiée chez les enfants dans des situations d’interventions familiales, la thérapie systémique est maintenant reconnue efficace pour améliorer les symptômes de différentes problématiques psychologiques et psychiatriques pour des patients de tous âges et dans des contextes variés. La démarche implique une structure libre en utilisant de multiples outils, en particulier le questionnement circulaire, les recadrages et la prescription de tâches. 

Ombre à main

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Le Havre

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